Circuit des églises à pans de bois et vitraux du XVIe siècle

L’église d’Outines est le plus monumental et le plus vaste des édifices champenois à pans de bois par ses dimensions. Sa construction très soignée remonte au début du XVIe siècle : ses bois les plus anciens ont été datés de 1512. Elle prend modèle sur les grandes halles de la région. Sa façade est recouverte d’écailles de bois, destinées à la protéger des intempéries. Sur la façade ouest se trouve une rosace aux cercles concentriques boisés. Vitrée en 1936 dans un style art déco, elle a fait l’objet d’une restauration en 2010.

L’église de Drosnay a été érigée au début du XVIe siècle, à proximité d’une motte castrale. On la reconnaissait à sa grande toiture à double versant qui la recouvrait en totalité.

Cet édifice unique, qui était classé au titre des Monuments Historiques depuis 1982 et regorgeait de trésors du XVIe siècle, a été complètement détruit suite à un incendie survenu le vendredi 7 juillet 2023 à 12h. Il est néanmoins espéré que ce joyau de la Marne renaisse de ses cendres au plus vite.

L’église Saint-Étienne d’Arrembécourt a la forme d’une croix, avec une petite nef de deux parties, dont la première soutient un clocher, un bras transversal et une abside en forme de demi-hexagone. Construite au XVIe siècle, elle devait être plus grande à l’origine : on voit encore, sur les murs latéraux, les traces d’anciennes ouvertures menant à des bas-côtés aujourd’hui disparus. La largeur du transept s’explique aussi par la présence, à l’époque, d’une nef plus étendue.

Chassericourt, où se trouve l'église Saint-Gengoul, a fusionné avec la commune de Chavanges en 1966. Cette église, qui dépendait autrefois de la paroisse d'Arrembécourt dans le diocèse de Troyes, est composée de deux parties principales : le chœur et le transept, qui datent du début du 16ème siècle, et la nef, qui a été reconstruite en 1783 sur les fondations d'une ancienne nef romane.

L'église a la forme d'une croix latine. Elle comprend une nef avec trois sections et des bas-côtés, un transept bien visible, et un chœur à plusieurs pans.

Malgré certaines modifications à l’extérieur (important clocher en charpente reconstruit à l’époque classique, façades de la nef réédifiées en 1764), cette église a conservé, ce qui est assez rare dans l’Aube, sa nef romane et son choeur du début du XIIIème. Sur la toiture nous pouvons apercevoir une croix de Lorraine qui fût dessinée en 1944 par un résistant Joncreuillois Ferdinand Arnoult.

Cet édifice construit dès les années 1510 est très proche dans ses dispositions architecturales de l’église de Lentilles. Elle est bâtie selon le principe des toitures étagées et dominée par une flèche élancée recouverte d’ardoises. La nef est éclairée par une rangée d’étroites baies encadrées de croix de Saint-André, formées par l’assemblage des bois. Les matériaux de couverture sont divers : châtaignier, voliges, tuile romaine, tuile plate, ardoise.

L’édifice reconstruit à la fin du XVème et au XVIème siècle a été consacré le 14 octobre 1554. Le petit portail roman a cependant été conservé ainsi que quelques piliers de l’édifice antérieur . Les nombreuses verrières illustrent bien l’évolution de l’art du vitrail au cours de la 1ère moitié du XVIème siècle. L’usage du verre de pleine couleur (vie de Sainte Madeleine, Passion et Résurrection du Christ) fait place à celui du verre blanc rehaussé d’une peinture au jaune d’argent ou à la sanguine et accompagné de quelques points colorés (verrière de l’Apocalypse d’après les gravures de Dürer).

Élevée vers 1512, l’église de Lentilles a toujours été considérée comme la plus typique des églises à pans de bois de Champagne. Les dispositions architecturales de l’édifice rappellent celles d’autres églises à pans de bois : chœur polygonal, absence de transept, nef à baies hautes. Il faut cependant remarquer la façade ouest et la flèche tapissées d’écailles de bois, ainsi que le porche. L’entrée est indiquée par un petit pignon surmonté d’une statue de Saint Jacques.
À l'intérieur, vous pourrez remarquer un élément singulier que l’on ne peut rencontrer qu’à Lentilles : ses fenêtres circulaires (oculi) surmontant les baies du chœur polygonal et ajourent l’abside. Elles sont garnies de vitraux remarquables du XVIe siècle.

L’édifice possède une nef et des collatéraux trapus, alors que son transept et abside du XVIème sont plus élancés, ce qui caractérise l’aspect extérieur de l’église. On remarquera également les deux pignons jumelés qui terminent le bras du transept, et la flèche de bois polygonale. L’intérieur est éclairé par un ensemble de vitraux du XVIème siècle.

Église Saint-Rémi, reconstruite au début du XVIe siècle qui recèle le fleuron des vitraux Renaissance de Haute-Marne (17 verrières du XVIe siècle). Arbre de Jessé , histoire d'Adam et Eve, Passion du Christ, vie des Saints... L'église a conservé son clocher roman.

Cette ancienne abbatiale (le monastère a été transformé en Haras National par Napoléon Ier), a été endommagée en 1940. Plusieurs époques ont marqué de leur empreinte les différentes parties de l’édifice : une nef romane, un chœur du début du gothique, une chapelle et les deux sacristies du XIVème siècle, et une façade du XVIème qui s’ouvre sur l’ancienne cour d’honneur de l’abbaye.
Un bel ensemble de vitraux modernes assure une harmonie avec le caractère religieux de l’édifice.

L’édifice présente une nef romane et un chœur du XVIème siècle avec transept à 2 travées, orné de verrières contemporaines de la construction.

L’église de Nuisement-aux-Bois était vouée à la démolition comme toutes les maisons des trois villages détruits pour faire place au Lac du Der. Elle a été démontée pièce par pièce et remontée à l’identique en 1970 dans le village de Sainte Marie et fait partie intégrante du Village Musée du Der.
Une partie de ses bois, datés de 1479, en fait la plus ancienne église en pans de bois de Champagne.